Culture
オノマトペ – Onomatopées

Une onomatopée désigne un mot créé par imitation d’un bruit ou d’un son. L’onomatopée cherche à retranscrire ce son pour désigner une chose ou bien pour exprimer un sentiment ou une sensation.
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, les onomatopées sont extrêmement utilisées en japonais, aussi bien par des adultes que par des enfants. Elles sont notamment utilisées dans les mangas afin de rendre le dessin plus dynamique ou pour amplifier les émotions ressenties. Il est donc important de connaître les plus élémentaires d’entre elles pour bien comprendre la langue japonaise.
En japonais, la majorité des mots que l’on appelle onomatopées fonctionnent comme des adverbes.
Ces mots peuvent s’écrire aussi bien en Hiragana qu’en Katakana et sont souvent formés de syllabes redoublées.
Les onomatopées sont principalement divisées en deux catégories :
- Celles qui imitent des sons (擬音語, Giongo)
- Celles qui décrivent un état (擬態語, Gitaigo)

Giongo :
Les Giongo sont presque identiques à nos onomatopées puisqu’ils imitent des sons.
Exemples :
- Le mot Dokidoki (ドキドキ) imite le son du cœur qui bat rapidement et exprime donc les émotions fortes (peur, surprise, inquiétude etc.).
- Le mot Pekopeko (ペコペコ) imite le son de l’estomac quand on a faim (les gargouillements).
- Le mot Dokkan (ドッカン) imite le bruit d’une explosion (d’où le nom du jeu mobile Dragon Ball Z : Dokkan Battle).
- Le mot Wanwan (ワンワン) imite l’aboiement d’un chien, au même titre que Ouaf ouaf en français. D’ailleurs les enfants japonais appellent parfois les chiens ワンワンちゃん (Wanwan chan, Chan étant un suffixe affectueux et donne un côté mignon au nom).
- Le mot Gorogoro (ごろごろ) décrit un objet grand ou lourd qui roule. Dans la série de jeux vidéo The Legend of Zelda, le peuple des Gorons doit son nom à cette onomatopée. En effet, les Gorons peuvent se mettre en boule pour dégringoler le long des montagnes ou rouler à une très grande vitesse.


Gitaigo :
Contrairement aux Giongo, les Gitaigo n’imitent pas des sons mais des mots conceptuels tels qu’un état physique, un état d’esprit, une émotion ou une sensation.
Exemples :
- Le mot Iraira (イライラ) exprime l’énervement, la frustration.
- Le mot Wakuwaku (わくわく) exprime l’excitation et est par exemple souvent utilisé par Son Gokû dans le manga Dragon Ball.
- Le mot Pikapika (ピカピカ) exprime le scintillement, l’éclat, le brillant. Le Pokémon Pikachu doit d’ailleurs son nom à cette onomatopée (dont il se sert pour communiquer : Pikapika !).
Conclusion :
Les onomatopées sont si présentes dans la langue japonaise qu’il est fort probable qu’au cours de votre apprentissage vous ayez déjà appris des mots sans même savoir qu’il s’agissait en réalité d’onomatopées. Rien d’étonnant puisqu’il en existe plusieurs milliers en japonais ! Ainsi, je ne pourrai pas dresser une liste exhaustive des onomatopées japonaises dans cet article. Cependant, j’espère vous avoir fait prendre conscience de l’importance qu’ont les onomatopées dans la langue japonaise. Leur apprentissage doit donc se faire petit à petit, sur du long terme, au même titre que les Kanji.
N’hésitez pas à faire votre propre liste des onomatopées que vous repérez au cours de vos lectures ou tout simplement à les répertorier en commentaire de cet article !